Il faut être franc, la pac air-air, sur le principe, c'est une horreur :
- ça pompe des calories dans l'air
- le rendement diminue évidemment quand la température baisse
- cela veut dire que plus on a besoin de chaleur parce qu'il fait froid, plus le rendement se dégrade.
- en plus du rendement, la puissance maximale fournie chute aussi avec la température : une pac air-air qui fournit 14KW à +7°C chute de près de 50% (7KW) à -7°C. Il faut soit surdimentionner, soit avoir un autre mode de chauffage, soit prévoir une doudounne. :)
La pompe à chaleur géothermique s'appuie sur un principe plus sain puisque les calories sont pompés dans un milieu (le sol) dont la température est plus stable et indépendante de la température extérieure.
Ca, ce sont les principes. Après, il y a la pratique :
- du géothermique, c'est
- soit un grande surface pour les capteurs mais j'ai un petit terrain
- soit un trou profond qui va coûter très cher à faire (et qui est un truc assez technique donc il faut trouver un prestataire sérieux et compétent)
- c'est aussi une pac eau-eau et donc des radiateurs ou un plancher chauffant: franchement, en rénovation, c'est un peu lourd à mener. Sans parler du coût
- les pompes à chaleur air-air modernes ont des rendements plutôt bon
- à 7°C (plus de 4 : pour 1 KW électrique dépensé, on produit 4 KW de chaleur)
- mais aussi à -7°C : supérieur à 2 pour le modèle que j'ai choisi
De tout ça, on peut déduire qu'à certains endroits pas trop froids, la pompe à chaleur air-air peut se révéler rentable et viable.
Si vous avez du -15°C couramment, fuyez. Si les températures inférieures à -7°C sont rares chez vous, c'est viable. J'habite en région parisienne et on a rarement des températures très négatives. On peut avoir -10°C quelques jours en hiver au petit matin mais ça remonte dans la journée. dès -7°C, la pac air-air est viable.
Le site suivant contient un calculateur de puissance et indique les températures à prendre en compte :
http://www.chaleurterre.com/modules/horoscope/ Attention: la puissance indiquée vaut à la température de base indiquée. Les puissances indiquées sur les documetations commerciales sont à +7°C. Dans le document promotelec cité plus bas, on a les puissances à -7°C. On peut obtenir des informations météo (y compris des archives de températures) sur
http://www.infoclimat.fr/accueil/Attention, tous les modèles et tous les contructeurs ne sont pas égaux quand il faut -7°C dehors. Pour en avoir une idée, on peut consulter le document suivant que l'on trouve sur le site promotelec : fichier "liste des climatiseur" (
http://www.promotelec.com/produits [...] 080-28.xls) dans la feuille "liste climatiseurs". Le plus simple est de faire une recherche par réference de matériel (3MXS52E par ex.).
La baisse de la température affecte deux choses :
- le cop (coef. de performance) ce qui est mauvais pour le porte monnaie: avec un cop plus élevé, il faut fournir plus d'électricité pour obtenir la même quantité de chaleur
- la puissance ce qui est plus critique car c'est la quantité de chaleur que pourra fournir le chauffage. Si la température extérieure baisse, la puissance maxi de la pompe à chaleur baisse aussi. 2 solutions : soit on a tenu compte de ça dans le dimensionnement de son installation (mon cas), soit on a un autre moyen de chauffage pour les températures extrème (c'est la meilleure solution).
Bon, si je regarde ce que j'avais commencé à projeter en octobre 2007 pour mon installation perso:
Daikin: 2 UE 3MX52E + 4 UI FTXS2DW + 1 UI FTXS35DW
Mitsu : 1 UE MXZ-3A54VA + 1 UE MXZ4A71VA + 4 UI MSZ GC 24 VA + 1 UI MSZ GC 35 VA
pour 100m2 à chauffer répartis en 5 pièces (4 de # 10 m2 + un salon de 40 m2).
Mon inquiétude était sur la capacité de chauffer tout ça par des températures de -10°C.
à -7 °C, le matériel Daikin s'écroule : cop inférieur à 2 et une puissance totale de 3,3 + 3,3 = 6,6 KW. tandis que mitsu garde un cop supérieur à 3 et une puissance totale (le plus important si je veux être chauffé
) de 5 + 4 KW = 9 KW
La réalité est probablement légèrement plus nuancée que ce que j'ai écrit à l'époque mais les performances à températures négatives sont intéressantes pour choisir son matériel et sa marque.
Il faut aussi considérer les autres modes de chauffage que l'on a. Si vous avez un mode de chauffage (insert, cheminée par exemple) qui peut ponctuellement relayer ou aider la pompe à chaleur quand il fait très froid (-10°C et pire), c'est top. Ca vous permet de ne pas surdimensionner votre installation de pompte à chaleur pour quelques jours de grand froid par an.
Pour revenir sur le choix de la pac air-air :
- le coût n'est pas trop élevé (9 KEUR pour chauffer presque toute la maison)
- un crédit d'impôt probable d'un peu pus de 2 KEUR qui ramène la facture à 7 KEUR
- une facture EDF sur laquelle je vais probablement faire 1000 EUR d'économie par an
- les unités s'installent en hauteur ce qui permet de mettre des meubles dessous. Adieu le casse tête du casage des radiateurs
- les travaux sont bien plus modestes que ceux d'une installation à base de radiateurs
- l'entretien est modeste (150 EUR par an dans mon cas) et considéré comme optionnel par certaines personnes
- par chez moi, les températures sont rarement très négatives. On est donc dans la bonne zone d'utilisation d'une pac.
On y perd certains avantages: avec une installation à base de plancher chauffant ou de radiateurs à eau, on peut changer d'énergie en changeant juste la chaudière. avec une pac air-air, on doit remplacer tout.
2 éléments ont été déterminants dans mon cas :
- en rénovation, avec des enfants en bas âge, la modestie des travaux est un gros plus
- dans ma région, les pac air-ait actuels constituent un mode chauffage économique
- des connaissances nous ont vanté le confort apporté par ce type de chauffage
La configuration installée:- une unité extérieure mitsubishi MXZ5A100VA
- dans le salon de 50M2 au RdC:
- une unité intérieure MSZFA25VA
- une unité intérieure MSZFA35VA
- dans un bureau (13M2) à l'étage: une unité intérieur MSZ-GC25VA
- dans un bureau (13M2) à l'étage: une console MFZ-KA25VA
On a choisi 2 unités intérieures 25+35 dans le salon plutôt qu'une grosse de 50 pour plusieurs raisons :
- moins de bruit (les unités 50 sont réputées plus bruyantes que les petites)
- plus de souplesse (on peut en arrêter une si nécessaire)
- meilleures répartition de la chaleur
- en cas de panne d'une UI, on en garde une opérationnel
L'unité intérieure en cours de pose :
L'unité extérieur (en cours de pose):
L'unité extérieur posée : On voit la goulotte qui monte jusqu'aux combles
L'unité du bureau 1 et sa télécommande :
évacuation d'eau : jonction des deux tuyaux venant des unités intérieures du salon. ce sont les petites tuyanx pastiques gris. Les deux gros trucs métalliques à droite et au dessus sont à la poste du garage et à son mécanisme de fermeture :
garage: partie de la goulotte du garage aboutissant au trou vers l'unité extérieure (la goulotte, c'est le truc blanc horizontal puis vertical au fond, le reste c'est le bordel dans mon garage :( ) :
le trou d'une unité interne du salon vu depuis le garage : les tuyaux de cuivre et électriques montent dans la goulotte pour rejoindre l'unité extérieure; le tuyau que l'on voit descendre est le tuyau d'évacuation de l'eau émise par l'unité interne en mode froid
Sortie du tuyau d'évacuation des condensats (eau générée par les unités internes en mode froid) :
le tableau électrique ajouté avec son compteur tywatt 30. On peut noter que les cables passent dans la cloison et sont invisibles :
